Par Omar H.C le dimanche, décembre 20 2009, 13:09
La récente offensive des adversaires de l’intégrité du territoire du Maroc et leur campagne toutes azimuts au sujet de l’affaire artificielle créer de toutes pièces, a constitué un détonateur mobilisant toute la nation marocaine autour de la question sacrée du sahara.
Pour moi, cette affaire A.Haidar, est une opportunité unique à saisir, et à laquelle il va falloir s’accrocher pour exhorter la communauté internationale, à ne pas s’ingénier à la pratique de la politique de deux poids–deux mesures.
Il s’agit à présent de se mobiliser à tous les niveaux, gouvernement, classe politique, société civile et médias , pour dénoncer et jeter la lumière sur les violations constantes des droits de l’homme dans les camps de la honte et du mépris de Tindouf. De même, il faudra marteler dans toutes les instances internationales, notamment en Europe et aux Etats-Unis (qui se se sont montrés prompts, à s’occuper d’un cas ,qui a fait la une de leurs presses), de l’expulsion massive de milliers de marocains d’Algérie, et les conséquences désatreuses pour les familles séparées ,arrachées de leur patrimoine ,de leur mémoire,depuis trente ans. Là aussi, la communauté internationale devrait exercer son poids moral, s’agissant de violations des droits de l’homme. La communauté internationale devrait ne pas ignorer ou feindre d’ignorer ,de ne pas savoir la situation absurde, voire criminelle imposée par les dirigeants algériens aux familles aussi bien marocaines que algériennes séparées par une frontière hermétique. Bien sûr ,nous dit-on qu’on peut se rendre en effet, en Algérie sans visa ,mais seulement par transport aérien casablanca –Alger. Il faudra marteler, ce qui me semble la chose la plus immorale , que : pour une famille installée à Oujda et qui veut voir ses proches à Tlemcen, villes distantes de 40km seulement, le voyageur devra faire un chemin de croix en effectuant un trajet de 2800km. Oujda –Casa-Alger , Tlemcen. (A ce sujet, j’ai été témoin en juin dernier des scènes déplorables ,notamment d’une famille algérienne de quatre enfants (6 billets d’avion au total ) qui devaient se rendre à Agadir, et qui vivaient la hantise que l’on réquisitionne leurs places prises plusieurs semaines à l’avance.) Ici ,je ne parle que des droits élémentares de libre circulation de personnes à l’intérieur de ce Maghreb uni pour lequel nous luttons.
Les signes du destin
Par Omar H.C le vendredi, décembre 18 2009, 16:16
Nomade et sédentaire à la fois, je ne sais pas vivre les bras croisés. Mes voyages, découvertes et rencontres aux quatre coins de la planète, ne sont pas étrangers à mon choix, d'avoir opté, plus tard, pour une carrière diplomatique, avec ses privilèges et ses servitudes, et par dessus tout, avoir eu la chance et la fierté de représenter et de servir mon pays, le Maroc. Le destin est fascinant, si peu, que l'on s'attarde à essayer de comprendre ses signes. Des choses inouïes nous arrivent, sans que l'on cherche à comprendre, l'origine de leurs manifestations, le comment, et le pourquoi ?
La rencontre avec des personnages prestigieux, l'élite de l'élite, des chefs de grandes institutions financières qui travaillent dans un univers sans frontières, symboles de l'ère mondialisée, des scientifiques, des écrivains. Je ne citerai que, Indira Gandhi, Pierre Eliot Trudeau, Elie Wiesel, Vaclav Havel, Yohei Sasakawa, Francis Fukuyama, Elie Barnavi, Henri Kissinger, David Rockefeller, Bill Clinton, Abdelaziz Bouteflika, Shimon Pérez, Yasser Arafat, le Prince El Hassan bin Talal.
Et quel privilège d'avoir eu l'insigne honneur d'avoir vu de près et à plusieurs reprises Feu S.M. le Roi Hassan II . La toute première fois , ce fût au Palais de Dar Essallam de Rabat, grâce à la bienveillance de l'ex Chambellan Ali Benyaich, j'avais à peine dix neuf ans.
Dés mon retour au Maroc, haut fonctionnaire au Ministère des Finances, je me suis retrouvé au milieu d'un dispositif stratégique en rapport avec la préparation dans son aspect logistique, de "la Marche verte", lancée par feu S.M le Roi Hassan II. Comment décrire, ce moment historique?
L'atmosphère de liesse , d'enthousiasme et de paroxysme qui nous mobilisait et nous tenait en éveil des jours et des nuits, dans l'attente de l'annonce par le souverain donnant à Ahmed Osman, alors Premier Ministre, l'ordre de son lancement; où bientôt, allaient se mettre en mouvement pour briser des frontières artificielles, 350.000 personnes, munies du coran et de leur bon droit.
J'ai eu également le privilège de nouer amitié avec des personnalités marocaines exceptionnelles de talent et d'érudition, Abdelkébir khatibi , Abdellah Laroui, Abdelkbir M'daghri Alaoui, Ali Skali, Mustapha El kasri, Abdelwahab Benmansour, Ahmed Ramzi,Mehdi Bennouna; ainsi que des hommes d'Etat, Mohamed Cherkaoui, Le Prince Moulay EL Hassan Ben El Mehdi, Abdelkrim El Khatib, Abdelhadi Boutaleb, Abdelatif Fillali, M'hamed Boucetta, Mahjoubi Aherdan, et tant d'autres.
Je pense aussi à des êtres d'une générosité de coeur et d'esprit admirable, qui m'ont témoignés de l'amitié, et à ceux qui ont disparus:à Kamal Zebdi, Hassan Esskali et à son frère Larbi, à Mustapha Okacha.
Je pense souvent, aussi, à des êtres qui vont au delà de leur limite, à mon condisciple et ami de toujours, le meilleur d'entre nous, Khalid Jamai, qui au collège, me donnait la réplique du Roi Richard II Plantagenêt, dans le théâtre de Anouilh: "Et si je vous apprenais que gouverner cela peut être aussi amusant qu'une partie de cricket ? "Allons nous laisser la balle aux autres mon Prince?"
Se trouver là, là où il faut, au moment où il faut, souvent pour notre bonheur, parfois pour notre malheur, aussi. S'attirer leur sympathie, voire leur empathie n'est pas suffisant, il faut aussi avoir une force de caractère saisissante pour ne pas se renier, quand le vent a tourné, ni se livrer au double jeu de la duplicité et de la délation et ce dans le strict respect de la hiérarchie des valeurs.
Se hisser, poussé par une force irrésistible à leur niveau, et dialoguer avec eux, comme si c'étaient des amis de toujours, avec une mystique et un dépassement sublime. Je suis outré par le comportement de certains personnages qui ont accumulé de l'argent de façon boulimique et parfois interlope et qui ne participent guère au devoir de solidarité.
Je pense aussi, non sans écœurement à ceux qui ont abusé de leur pouvoir et qui ont laissé tant de talents et de militants: pour un Maroc plus solidaire, plus juste et plus prospère, sur le bord de la route. Oui, je crois au hasard, à celui qui fait bien les choses.
Nous butons comme disait Max Weber, sur les contingences de l'histoire. Au fur et à mesure que vont se dérouler les événements auxquels ma vie fût confrontée, je serais tenté de dire, qu'il n'est pas nécessaire pour produire une œuvre d'être d'une très grande érudition, d'avoir la culture la plus étendue, de vivre dans le milieu le plus sophistiqué, mais seulement d'avoir la possibilité, de sortir de son égocentrisme , de cesser de vivre pour soi-même, et de rendre sa personnalité pareille à un miroir, de telle sorte que la vie s'y reflète. Le talent consistant dans le pouvoir réfléchissant et non dans la qualité intrinsèque de l'expérience réfléchie.
Nomade et sédentaire à la fois, je ne sais pas vivre les bras croisés. Mes voyages, découvertes et rencontres aux quatre coins de la planète, ne sont pas étrangers à mon choix, d'avoir opté, plus tard, pour une carrière diplomatique, avec ses privilèges et ses servitudes, et par dessus tout, avoir eu la chance et la fierté de représenter et de servir mon pays, le Maroc. Le destin est fascinant, si peu, que l'on s'attarde à essayer de comprendre ses signes. Des choses inouïes nous arrivent, sans que l'on cherche à comprendre, l'origine de leurs manifestations, le comment, et le pourquoi ?
La rencontre avec des personnages prestigieux, l'élite de l'élite, des chefs de grandes institutions financières qui travaillent dans un univers sans frontières, symboles de l'ère mondialisée, des scientifiques, des écrivains. Je ne citerai que, Indira Gandhi, Pierre Eliot Trudeau, Elie Wiesel, Vaclav Havel, Yohei Sasakawa, Francis Fukuyama, Elie Barnavi, Henri Kissinger, David Rockefeller, Bill Clinton, Abdelaziz Bouteflika, Shimon Pérez, Yasser Arafat, le Prince El Hassan bin Talal.
Et quel privilège d'avoir eu l'insigne honneur d'avoir vu de près et à plusieurs reprises Feu S.M. le Roi Hassan II . La toute première fois , ce fût au Palais de Dar Essallam de Rabat, grâce à la bienveillance de l'ex Chambellan Ali Benyaich, j'avais à peine dix neuf ans.
Dés mon retour au Maroc, haut fonctionnaire au Ministère des Finances, je me suis retrouvé au milieu d'un dispositif stratégique en rapport avec la préparation dans son aspect logistique, de "la Marche verte", lancée par feu S.M le Roi Hassan II. Comment décrire, ce moment historique?
L'atmosphère de liesse , d'enthousiasme et de paroxysme qui nous mobilisait et nous tenait en éveil des jours et des nuits, dans l'attente de l'annonce par le souverain donnant à Ahmed Osman, alors Premier Ministre, l'ordre de son lancement; où bientôt, allaient se mettre en mouvement pour briser des frontières artificielles, 350.000 personnes, munies du coran et de leur bon droit.
J'ai eu également le privilège de nouer amitié avec des personnalités marocaines exceptionnelles de talent et d'érudition, Abdelkébir khatibi , Abdellah Laroui, Abdelkbir M'daghri Alaoui, Ali Skali, Mustapha El kasri, Abdelwahab Benmansour, Ahmed Ramzi,Mehdi Bennouna; ainsi que des hommes d'Etat, Mohamed Cherkaoui, Le Prince Moulay EL Hassan Ben El Mehdi, Abdelkrim El Khatib, Abdelhadi Boutaleb, Abdelatif Fillali, M'hamed Boucetta, Mahjoubi Aherdan, et tant d'autres.
Je pense aussi à des êtres d'une générosité de coeur et d'esprit admirable, qui m'ont témoignés de l'amitié, et à ceux qui ont disparus:à Kamal Zebdi, Hassan Esskali et à son frère Larbi, à Mustapha Okacha.
Je pense souvent, aussi, à des êtres qui vont au delà de leur limite, à mon condisciple et ami de toujours, le meilleur d'entre nous, Khalid Jamai, qui au collège, me donnait la réplique du Roi Richard II Plantagenêt, dans le théâtre de Anouilh: "Et si je vous apprenais que gouverner cela peut être aussi amusant qu'une partie de cricket ? "Allons nous laisser la balle aux autres mon Prince?"
Se trouver là, là où il faut, au moment où il faut, souvent pour notre bonheur, parfois pour notre malheur, aussi. S'attirer leur sympathie, voire leur empathie n'est pas suffisant, il faut aussi avoir une force de caractère saisissante pour ne pas se renier, quand le vent a tourné, ni se livrer au double jeu de la duplicité et de la délation et ce dans le strict respect de la hiérarchie des valeurs.
Se hisser, poussé par une force irrésistible à leur niveau, et dialoguer avec eux, comme si c'étaient des amis de toujours, avec une mystique et un dépassement sublime. Je suis outré par le comportement de certains personnages qui ont accumulé de l'argent de façon boulimique et parfois interlope et qui ne participent guère au devoir de solidarité.
Je pense aussi, non sans écœurement à ceux qui ont abusé de leur pouvoir et qui ont laissé tant de talents et de militants: pour un Maroc plus solidaire, plus juste et plus prospère, sur le bord de la route. Oui, je crois au hasard, à celui qui fait bien les choses.
Nous butons comme disait Max Weber, sur les contingences de l'histoire. Au fur et à mesure que vont se dérouler les événements auxquels ma vie fût confrontée, je serais tenté de dire, qu'il n'est pas nécessaire pour produire une œuvre d'être d'une très grande érudition, d'avoir la culture la plus étendue, de vivre dans le milieu le plus sophistiqué, mais seulement d'avoir la possibilité, de sortir de son égocentrisme , de cesser de vivre pour soi-même, et de rendre sa personnalité pareille à un miroir, de telle sorte que la vie s'y reflète. Le talent consistant dans le pouvoir réfléchissant et non dans la qualité intrinsèque de l'expérience réfléchie.
Une Certaine idée du MAGHREB: Des convictions unanimement partagées.
Par Omar H.C le mardi, décembre 8 2009, 11:29
L’idée d'un Maghreb Uni me passionne et m'habite depuis plus de trente ans. En effet, jeune chercheur scientifique à l'Institut de sociologie et d'économie appliquée Solvay de Bruxelles, j'avais préparé et soutenu, une thèse de doctorat sous l'autorité du président de l'institut Arthur Doucy, portant sur le thème : "L'intégration Maghrébine face à l'Europe Communautaire"'. C'était l'euphorie. Nous y étions attaché, et on croyait dur comme fer , que l'Unité du Maghreb était imminente et à notre portée.Cependant très tôt, l'entreprise allait se révéler insurmontable. Sous le poids accru des crises successives que nous subissions à la fin des années 70 , chaque chapitre rédigé se voyait déjà dépassé par les événements de toute nature: physionomie politique, contenu étatique par exemple. Un instant s'écoule , et l'analyse avait déjà pris de l'âge, ce qui paraissait une innovation rejoignais aussitôt la vulgate et d'elle même l'explication acquise était remise en cause.Des contradictions, des pesanteurs persistantes, toujours à déterminer au gré des changements de structures et de conjonctures.
Mais au delà de ces aspects, de la dialectique espace-temps , la rencontre avec des hommes et des femmes notamment Tunisiens et Algériens, leurs convictions unanimement partagées: que pour accélérer le développement économique de chacun des pays du Maghreb, il fallait créer les conditions appropriées pour renforcer leur cohésion tant interne que vis à vis du monde extérieur.
Pour Abdelaziz Bouteflika , alors Ministre des Affaires Etrangères , que je rencontrais souvent lors de ses déplacements à Bruxelles: l'Intégration Maghrébine était un impératif . Il défendait ses vertus, celles notamment qui visent à pallier les insuffisances structurelles des économies des pays du Maghreb, et partant leur permettaient d'augmenter leurs chances et leurs niveaux de développement et les préparer au mieux à affronter l'ensemble Européen.
Je ne manquerai pas de relater à ce propos dans une chronique particulière, les longues discussions à bâtons rompus que j'avais avec le Président Abdelaziz Bouteflika.Une relation confiante s'était instaurée entre nous.
__Il me parlait, comme nul ne sait le faire, de la guerre de libération, de la résistance contre la tyrannie et du maquis, de l'esprit des compagnons d'armes et la foi inébranlable du peuple Algérien qui réalise son unité et fonde dans la souffrance et dans sa lutte héroïque un bastion solide de sa révolution.la proclamation du 1er Novembre 1954,jour du déclenchement de l'insurrection a été l'expression du refus de la société coloniale avec pour seule objectif l'indépendance de l'Algérie.Franz Fanon souligne dans "An V de la Révolution Algérienne" ,le caractère Maghrébin de la lutte:" Les événements au Maroc et en Tunisie marquent profondément le processus de la lutte de libération de l'Afrique du Nord...pour se lancer aux côtés des forces marocaines et Tunisiennes dans la véritable lutte révolutionnaire."
Abdelaziz Bouteflika me parlait pour l'avoir éprouvé sur le terrain, du radicalisme du colonialisme français et de sa volonté de briser la résistance Algérienne et liquider ses espoirs. Il évoquait le Général de Gaulle et le sens de son discours du 4 juin 1958 à Alger à travers notamment son fameux: " Je vous ai compris". Il décrivait la terreur , la torture et la répression sanglante qui s'en ai suivie, lors de la bataille d'Alger. Nous évoquions souvent les relations Maroco-Algérienne, et la personnalité exceptionnelle de feu S.M le Roi Hassan II , qu'il estimait et respectait, me confiait-il!
Depuis, bien des années se sont écoulées. Et pourtant, Il est toujours là, fort de sa légitimité, après son triomphe aux élections du 9 avril 2009, le reconduisant pour un troisième mandat.
Dés Mai 1999, lors de son investiture à la magistrature suprême, je lui adressai mes vives félicitations . Un vent d'espoir soufflait, celui, de voir enfin réaliser notre rêve. Animé que nous sommes par l'optimisme, l'euphorie, le pragmatisme et même de la naïveté. J'avais tout tenté pour aller le revoir à Alger. En quelque sorte à mon modeste niveau, pratiquer "la politique des petits pas". Pour ce faire, j'en avais parlé aux Ambassadeurs qui s'étaient succédés à Alger, et même fait intervenir des proches de feu l'ancien puissant Ministre de l'intérieur, sans succès en vain.
Pour ma part, je suis persuadé plus que jamais, que malgré, les sceptiques, les pourfendeurs et les va -t-en guerre, je pense à ces hommes de courage et de vision qui ont fait l'unité de l'Amérique et surtout , celle de l'Europe au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Que serait l'Europe, sans les pères fondateurs Robert Schuman, Jean Monnet, Konrad Adenauer et Charles de Gaulles ?
Il faut travailler et continuer de croire à l'Unité d'un Maghreb, fort à l'intérieur et fort à l'extérieur , pouvant relever les défis du développement et de la mondialisation.Ce n'est que cette année, en juin 2009, que je me suis rendu enfin à Alger accompagné des Professeurs Driss Ben Ali et Abdelatif Fekkak, invités par Confédération Algérienne des cadres de la finance et de la comptabilité, à l'occasion de son Université d'été. Au terme des travaux , une ONG, composé de membres représentants les cinq Etats du Maghreb "Maghreb plus", a vu le jour.
Lors du Forum sur "la place du Maghreb dans l'économie mondiale "qui vient de se tenir à casablanca les 14 et 15 décembre 2009 et organisé par le Centre marocain de conjoncture et l'Institut français des relations internationales,.(I F.R.I.),
il a été encore une fois constaté qu'il ne peut y avoir d'avenir pour les pays du Maghreb tributaire sans la constitution d'un ensemble régional complémentaire, à même de jeter les bases de la stabilité de la région et accélérer le rythme de son développement.
L’idée d'un Maghreb Uni me passionne et m'habite depuis plus de trente ans. En effet, jeune chercheur scientifique à l'Institut de sociologie et d'économie appliquée Solvay de Bruxelles, j'avais préparé et soutenu, une thèse de doctorat sous l'autorité du président de l'institut Arthur Doucy, portant sur le thème : "L'intégration Maghrébine face à l'Europe Communautaire"'. C'était l'euphorie. Nous y étions attaché, et on croyait dur comme fer , que l'Unité du Maghreb était imminente et à notre portée.Cependant très tôt, l'entreprise allait se révéler insurmontable. Sous le poids accru des crises successives que nous subissions à la fin des années 70 , chaque chapitre rédigé se voyait déjà dépassé par les événements de toute nature: physionomie politique, contenu étatique par exemple. Un instant s'écoule , et l'analyse avait déjà pris de l'âge, ce qui paraissait une innovation rejoignais aussitôt la vulgate et d'elle même l'explication acquise était remise en cause.Des contradictions, des pesanteurs persistantes, toujours à déterminer au gré des changements de structures et de conjonctures.
Mais au delà de ces aspects, de la dialectique espace-temps , la rencontre avec des hommes et des femmes notamment Tunisiens et Algériens, leurs convictions unanimement partagées: que pour accélérer le développement économique de chacun des pays du Maghreb, il fallait créer les conditions appropriées pour renforcer leur cohésion tant interne que vis à vis du monde extérieur.
Pour Abdelaziz Bouteflika , alors Ministre des Affaires Etrangères , que je rencontrais souvent lors de ses déplacements à Bruxelles: l'Intégration Maghrébine était un impératif . Il défendait ses vertus, celles notamment qui visent à pallier les insuffisances structurelles des économies des pays du Maghreb, et partant leur permettaient d'augmenter leurs chances et leurs niveaux de développement et les préparer au mieux à affronter l'ensemble Européen.
Je ne manquerai pas de relater à ce propos dans une chronique particulière, les longues discussions à bâtons rompus que j'avais avec le Président Abdelaziz Bouteflika.Une relation confiante s'était instaurée entre nous.
__Il me parlait, comme nul ne sait le faire, de la guerre de libération, de la résistance contre la tyrannie et du maquis, de l'esprit des compagnons d'armes et la foi inébranlable du peuple Algérien qui réalise son unité et fonde dans la souffrance et dans sa lutte héroïque un bastion solide de sa révolution.la proclamation du 1er Novembre 1954,jour du déclenchement de l'insurrection a été l'expression du refus de la société coloniale avec pour seule objectif l'indépendance de l'Algérie.Franz Fanon souligne dans "An V de la Révolution Algérienne" ,le caractère Maghrébin de la lutte:" Les événements au Maroc et en Tunisie marquent profondément le processus de la lutte de libération de l'Afrique du Nord...pour se lancer aux côtés des forces marocaines et Tunisiennes dans la véritable lutte révolutionnaire."
Abdelaziz Bouteflika me parlait pour l'avoir éprouvé sur le terrain, du radicalisme du colonialisme français et de sa volonté de briser la résistance Algérienne et liquider ses espoirs. Il évoquait le Général de Gaulle et le sens de son discours du 4 juin 1958 à Alger à travers notamment son fameux: " Je vous ai compris". Il décrivait la terreur , la torture et la répression sanglante qui s'en ai suivie, lors de la bataille d'Alger. Nous évoquions souvent les relations Maroco-Algérienne, et la personnalité exceptionnelle de feu S.M le Roi Hassan II , qu'il estimait et respectait, me confiait-il!
Depuis, bien des années se sont écoulées. Et pourtant, Il est toujours là, fort de sa légitimité, après son triomphe aux élections du 9 avril 2009, le reconduisant pour un troisième mandat.
Dés Mai 1999, lors de son investiture à la magistrature suprême, je lui adressai mes vives félicitations . Un vent d'espoir soufflait, celui, de voir enfin réaliser notre rêve. Animé que nous sommes par l'optimisme, l'euphorie, le pragmatisme et même de la naïveté. J'avais tout tenté pour aller le revoir à Alger. En quelque sorte à mon modeste niveau, pratiquer "la politique des petits pas". Pour ce faire, j'en avais parlé aux Ambassadeurs qui s'étaient succédés à Alger, et même fait intervenir des proches de feu l'ancien puissant Ministre de l'intérieur, sans succès en vain.
Pour ma part, je suis persuadé plus que jamais, que malgré, les sceptiques, les pourfendeurs et les va -t-en guerre, je pense à ces hommes de courage et de vision qui ont fait l'unité de l'Amérique et surtout , celle de l'Europe au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Que serait l'Europe, sans les pères fondateurs Robert Schuman, Jean Monnet, Konrad Adenauer et Charles de Gaulles ?
Il faut travailler et continuer de croire à l'Unité d'un Maghreb, fort à l'intérieur et fort à l'extérieur , pouvant relever les défis du développement et de la mondialisation.Ce n'est que cette année, en juin 2009, que je me suis rendu enfin à Alger accompagné des Professeurs Driss Ben Ali et Abdelatif Fekkak, invités par Confédération Algérienne des cadres de la finance et de la comptabilité, à l'occasion de son Université d'été. Au terme des travaux , une ONG, composé de membres représentants les cinq Etats du Maghreb "Maghreb plus", a vu le jour.
Lors du Forum sur "la place du Maghreb dans l'économie mondiale "qui vient de se tenir à casablanca les 14 et 15 décembre 2009 et organisé par le Centre marocain de conjoncture et l'Institut français des relations internationales,.(I F.R.I.),
il a été encore une fois constaté qu'il ne peut y avoir d'avenir pour les pays du Maghreb tributaire sans la constitution d'un ensemble régional complémentaire, à même de jeter les bases de la stabilité de la région et accélérer le rythme de son développement.
Une certaine idée du Maghreb : le creuset de notre héritage civilisationnel, par Omar H.C
Par Omar H.C le dimanche, décembre 6 2009, 00:38
J’ai toujours en mémoire cette phrase de Jacques Berque : (le Maghreb entre deux guerres , ed du seuil), évoquant le Maghreb, dont il précise qu’il est : « l’équivalent arabe du nom grec Hespérides, et qu’il appartient au travail des hommes de concrétiser l’île mythique, et de reporter l’espoir humain de l’utopie sur l’histoire'' ».
Ile mythique, djezirat al Maghreb, île du couchant,finistère, extrême occident de l’Orient, où les groupes humains finissent par s’arrêter.
Des nations qui le composent, le Maroc porte ce nom. Maroc,Algérie, Tunisie, constituent la base essentielle du Maghreb. Tous ont en commun le cadre géographique (la partie de l'Afrique du Nord qui s'étend à l'ouest de l'Egypte et qui englobe la Cyrénaîque et la tripolitaine), la base ethnologique, le parler, les composantes culturelles et une homologie saisissante de leur expérience contemporaine à travers le cadre historique.
Pour comprendre la société Maghrébine et son histoire particulière ,nous devons situer le Maghreb dans son cadre naturel qui est la méditerranée,le monde Arabe et l'Afrique subsaharienne. La similitude des épreuves traversées ont fait prendre conscience aux peuples Maghrébins de leur unité profonde,renforcée par une communauté de langue,de religion et d'origine berbéro-arabe.
Face à la colonisation ,le Maghreb s'est révélé uni,affirmant par là sa vitalité comme pôle de rapprochement et de mobilisation. Puisant aux sources du panarabisme, le maghrébisme s'est surtout manifesté comme l'expression politique d'un refus de l"autre" et l'affirmation d'une existence. Erigée en principe,l'unité maghrébine donnait plus de résonnance aux thèmes des nationalismes Tunisien,algérien et marocain et plus d'ampleur à la prise de conscience natioanle. Conçue comme un idéal , l'idée de l'unité Maghrébine a commencé à se répandre aprés la première guerre mondiale.
J’ai toujours en mémoire cette phrase de Jacques Berque : (le Maghreb entre deux guerres , ed du seuil), évoquant le Maghreb, dont il précise qu’il est : « l’équivalent arabe du nom grec Hespérides, et qu’il appartient au travail des hommes de concrétiser l’île mythique, et de reporter l’espoir humain de l’utopie sur l’histoire'' ».
Ile mythique, djezirat al Maghreb, île du couchant,finistère, extrême occident de l’Orient, où les groupes humains finissent par s’arrêter.
Des nations qui le composent, le Maroc porte ce nom. Maroc,Algérie, Tunisie, constituent la base essentielle du Maghreb. Tous ont en commun le cadre géographique (la partie de l'Afrique du Nord qui s'étend à l'ouest de l'Egypte et qui englobe la Cyrénaîque et la tripolitaine), la base ethnologique, le parler, les composantes culturelles et une homologie saisissante de leur expérience contemporaine à travers le cadre historique.
Pour comprendre la société Maghrébine et son histoire particulière ,nous devons situer le Maghreb dans son cadre naturel qui est la méditerranée,le monde Arabe et l'Afrique subsaharienne. La similitude des épreuves traversées ont fait prendre conscience aux peuples Maghrébins de leur unité profonde,renforcée par une communauté de langue,de religion et d'origine berbéro-arabe.
Face à la colonisation ,le Maghreb s'est révélé uni,affirmant par là sa vitalité comme pôle de rapprochement et de mobilisation. Puisant aux sources du panarabisme, le maghrébisme s'est surtout manifesté comme l'expression politique d'un refus de l"autre" et l'affirmation d'une existence. Erigée en principe,l'unité maghrébine donnait plus de résonnance aux thèmes des nationalismes Tunisien,algérien et marocain et plus d'ampleur à la prise de conscience natioanle. Conçue comme un idéal , l'idée de l'unité Maghrébine a commencé à se répandre aprés la première guerre mondiale.
Une certaine idée du Maghreb : le creuset de notre héritage civilisationnel*/ par Omar H.C,suite
Par Omar H.C le dimanche, décembre 6 2009, 00:37
Dès l'indépendance , les dirigeants des Etats du Maghreb réaffirmèrent leur volonté de construire un " Grand Maghreb Uni".
Il faut rappeler que vers le milieu du VIIIè siècle le Maghreb va se reconnaître dans un mouvement idéologique à caractère relijieux, qui va donner naissance à des villes - Etats qui commandaient les axes du commerce Saharien et Oriental (Sjilmassa, Tahart,Tlemcen), à des principautés (Fez, Tunis,Tlemcen) et enfin à des Empires (Almoravides, Marinides).
L'Empire Almoravide avait unifié l'ensemble du Maghreb occidental et l'Andalousie, Il possédait une capitale: Marrakech, et Youssef ben Tachfine pour Souverain.
Le mouvement Almohade allait donner à l'occident musulman l'idéologie unificatrice qui lui manquait. Au XIIè siècle (1130)., sous Abdel Mùmin, tout le Maghreb fut unifié. Il s'étendait de la Castille à l'Ifriqiya (Tunisie), jusqu'à la Tripolitaine.
Ainsi ,de l'Espagne à la Libye, Un Empire d'un seul tenant ,soumis à une seule légitimité était né. Moment unique dans l'histoire du Maghreb.
Le Maroc en était la clé de voûte, et Rabat en devint la capitale. ,Abdel M'ùmin prend le titre Califal d'Amir al Mù 'minin . Une brillante civilisation s'élabore,,l'art Maghrébin avait atteind son apogée.
Ibn Khaldun a-t-il eu raison de dire que les Almohades ont échoué aprés l'écroulement de l' Empire, parce qu'ils ont raté la symbiose arabo-berbère? Au lieu d'être l'élément fédérateur d'un ensemble trop vaste, la coexistence entre les bâtisseurs et les nomades destructeurs , en fût -il le dissolvant?
Peut être que les historiens Maghrébins d'aujourd'hui nous éclaireront-ils sur cet aspect.
Pour le leader nationaliste marocain feu Allal El Fassi:"Leurs coeurs s'ouvraient à l'appel de l'Islam parce qu'ils y virent un moyen de libération nationale et en même temps une garantie contre toute servitude.
Faut -il rappeler que depuis l'arrivée des Arabes au VIIè siècle, deux facteurs sociologiques importants ont persisté: L'Islam qui, pour le Maghreb , est "la raison chaude et l'arabisme qui est la recherche de soi-même" ,note Jacques Berque dans son ouvrage ":le Maghreb entre deux guerres" ,ed Seuil".
Les populations berbères virent dans l'Islam un moyen de libération , puisqu'il condammne l'asservissement de l'homme par l'homme,puisqu'il appelle à la fraternité humaine à l'égard de tout le genre humain,puisqu'il établit une égalité absolue au point de vue de la dignité humaine et des droits de la personne entre les gens de toutes races et de toutes couleurs.
Dès l'indépendance , les dirigeants des Etats du Maghreb réaffirmèrent leur volonté de construire un " Grand Maghreb Uni".
Il faut rappeler que vers le milieu du VIIIè siècle le Maghreb va se reconnaître dans un mouvement idéologique à caractère relijieux, qui va donner naissance à des villes - Etats qui commandaient les axes du commerce Saharien et Oriental (Sjilmassa, Tahart,Tlemcen), à des principautés (Fez, Tunis,Tlemcen) et enfin à des Empires (Almoravides, Marinides).
L'Empire Almoravide avait unifié l'ensemble du Maghreb occidental et l'Andalousie, Il possédait une capitale: Marrakech, et Youssef ben Tachfine pour Souverain.
Le mouvement Almohade allait donner à l'occident musulman l'idéologie unificatrice qui lui manquait. Au XIIè siècle (1130)., sous Abdel Mùmin, tout le Maghreb fut unifié. Il s'étendait de la Castille à l'Ifriqiya (Tunisie), jusqu'à la Tripolitaine.
Ainsi ,de l'Espagne à la Libye, Un Empire d'un seul tenant ,soumis à une seule légitimité était né. Moment unique dans l'histoire du Maghreb.
Le Maroc en était la clé de voûte, et Rabat en devint la capitale. ,Abdel M'ùmin prend le titre Califal d'Amir al Mù 'minin . Une brillante civilisation s'élabore,,l'art Maghrébin avait atteind son apogée.
Ibn Khaldun a-t-il eu raison de dire que les Almohades ont échoué aprés l'écroulement de l' Empire, parce qu'ils ont raté la symbiose arabo-berbère? Au lieu d'être l'élément fédérateur d'un ensemble trop vaste, la coexistence entre les bâtisseurs et les nomades destructeurs , en fût -il le dissolvant?
Peut être que les historiens Maghrébins d'aujourd'hui nous éclaireront-ils sur cet aspect.
Pour le leader nationaliste marocain feu Allal El Fassi:"Leurs coeurs s'ouvraient à l'appel de l'Islam parce qu'ils y virent un moyen de libération nationale et en même temps une garantie contre toute servitude.
Faut -il rappeler que depuis l'arrivée des Arabes au VIIè siècle, deux facteurs sociologiques importants ont persisté: L'Islam qui, pour le Maghreb , est "la raison chaude et l'arabisme qui est la recherche de soi-même" ,note Jacques Berque dans son ouvrage ":le Maghreb entre deux guerres" ,ed Seuil".
Les populations berbères virent dans l'Islam un moyen de libération , puisqu'il condammne l'asservissement de l'homme par l'homme,puisqu'il appelle à la fraternité humaine à l'égard de tout le genre humain,puisqu'il établit une égalité absolue au point de vue de la dignité humaine et des droits de la personne entre les gens de toutes races et de toutes couleurs.
Une certaine idée du Maghreb : le creuset de notre héritage civilisationnel/à suivre
Par Omar H.C le dimanche, décembre 6 2009, 00:36
C'est ainsi que les populations du Maghreb vécurent pendant des siècles avec un Islam sunnite dans sa tradition la plus orthodoxe et sous sa forme la plus rigoureusement juridique; le malikisme.Selon Abdellah Laroui, "un système d'idées refusant tout exclusivisme où le ralliement communautaire et l'esprit de tolérance constituent le fondement de l'orthodoxie sunnite". (dans "l'histoire du Maghreb"-F.Maspero)
C'est sur ce fond de Malikisme rigoureux, tour à tour humanisé,spiritualisé, puis altéré par la décadence des confréries que s'exercèrent au Maghreb , à partir du début du XXè siècle ,les influences du réformisme musulman de la Nahda (Renaissance) à la fois religieuse ,culturelle, sociale et politique.
De Louis Massignon à René Habachi,de Zaki Arsousi à Abdel hamid Ben badis(fondateur du mouvement réformiste orthoxe en Algérie) tous ,sont unanimes à reconnaitre que l'unité du corps social correspond à la base à une unité de culture et de religion,sentiment d'appartenance à la même communauté spirituelle et linguistique. De ce fait l'arabisme (intégrant le nationalisme arabe,-al qaumia al arabia ouahda,solidarité et unité arabe ) et l'Islam, apparaissent comme deux composantes insépérables de la personnalité nationale au Maghreb.
Dans les années vingt, face à l'occupation française,l'idée d'une unité Maghrébine fut lancée par un petit nombre d'intellectuels. C'est à Paris que se produisit la première veilléité d'unité Maghrébine,lorsque fût crée, en 1926, l'Etoile Nord Africaine, qui revendiquait l'indépendance totale de l'Afrique du Nord. Elle fût suivie en 1927 par l'Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord.( A E M A N ), enfin lors de la plateforme de juin 1936 dont le texte insistait sur les problèmes particuliers à chacun des pays(Dahir berbère pour le Maroc et toutes les mesures d'exception pour l'Algérie et la Tunisie.
Les questions d'identité nationale,de mobilisation sociale,de l'idée maghrébine, se forgèrent dans l'esprit de ses membres qui devaient devenir des leaders de leurs pays respectifs,comme Messali Hadj, Ferhat Abbas, Habib Bourguiba, Ahmed Balafrej; sans oublier l'influence de l'Emir Chakib Arslan qui s'intéressait au Maghreb entier, considéré comme l'une des parties intégrantes de cette Nation Arabe à constituer.
En Janvier 1947, un Congrés du Maghreb Arabe fût organisé au Caire, ville qui devint le point de ralliement de plusieurs leaders politiques marocains: Abdel khalaq Torres, Allal Fassi, et Abdelkrim auxquels est venu se joindre Habib Bourguiba.
La déposition par la France en aôut 1953 du Sultan Sidi Mohamed Ben Youssef devait conduire les pays du Maghreb à des mouvements de violence et des soulèvements en masse: ( le conflit Franco-Marocain par S.Bernard.Institut de Sociologie de Bruxelles).
De même l'insurrection Algérienne du 1er Novembre 1954,son ampleur, son intensité et le caractère durable qu'elle a prise contre le colonialisme avait conduit le Maroc et la Tunisie, à apporter leur soutien inébranlable et sans réserve , par les actes et les faits à la Révolution Algérienne.
Le Maroc et la Tunisie ont été les appuis tenaces de l'Algérie sur tous les plans. Ils ont appuyé son action militaire jusqu'au bout et don action diplomatique, en ont subi les conséquences et des ripostes rigoureuses de l'occupant français,exemple des bombardements de d'Oujda et de Sakiet Sidi Youssef. Le Maroc et la Tunisie devaient assurer à l'armée de libération nationale la garntie d'une assistance indispensable à la poursuite de la lutte.
Ce n'est qu'en avril 1958,qu'une véritable réunion Maghrébine se tint à Tanger entre les représentants du Maroc, de l'Algérie( FLN) et de la Tunisie(Néo-Destour). Une union Maghrébine dont la forme serait à préciser,était envisagée.
C'est ainsi que les populations du Maghreb vécurent pendant des siècles avec un Islam sunnite dans sa tradition la plus orthodoxe et sous sa forme la plus rigoureusement juridique; le malikisme.Selon Abdellah Laroui, "un système d'idées refusant tout exclusivisme où le ralliement communautaire et l'esprit de tolérance constituent le fondement de l'orthodoxie sunnite". (dans "l'histoire du Maghreb"-F.Maspero)
C'est sur ce fond de Malikisme rigoureux, tour à tour humanisé,spiritualisé, puis altéré par la décadence des confréries que s'exercèrent au Maghreb , à partir du début du XXè siècle ,les influences du réformisme musulman de la Nahda (Renaissance) à la fois religieuse ,culturelle, sociale et politique.
De Louis Massignon à René Habachi,de Zaki Arsousi à Abdel hamid Ben badis(fondateur du mouvement réformiste orthoxe en Algérie) tous ,sont unanimes à reconnaitre que l'unité du corps social correspond à la base à une unité de culture et de religion,sentiment d'appartenance à la même communauté spirituelle et linguistique. De ce fait l'arabisme (intégrant le nationalisme arabe,-al qaumia al arabia ouahda,solidarité et unité arabe ) et l'Islam, apparaissent comme deux composantes insépérables de la personnalité nationale au Maghreb.
Dans les années vingt, face à l'occupation française,l'idée d'une unité Maghrébine fut lancée par un petit nombre d'intellectuels. C'est à Paris que se produisit la première veilléité d'unité Maghrébine,lorsque fût crée, en 1926, l'Etoile Nord Africaine, qui revendiquait l'indépendance totale de l'Afrique du Nord. Elle fût suivie en 1927 par l'Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord.( A E M A N ), enfin lors de la plateforme de juin 1936 dont le texte insistait sur les problèmes particuliers à chacun des pays(Dahir berbère pour le Maroc et toutes les mesures d'exception pour l'Algérie et la Tunisie.
Les questions d'identité nationale,de mobilisation sociale,de l'idée maghrébine, se forgèrent dans l'esprit de ses membres qui devaient devenir des leaders de leurs pays respectifs,comme Messali Hadj, Ferhat Abbas, Habib Bourguiba, Ahmed Balafrej; sans oublier l'influence de l'Emir Chakib Arslan qui s'intéressait au Maghreb entier, considéré comme l'une des parties intégrantes de cette Nation Arabe à constituer.
En Janvier 1947, un Congrés du Maghreb Arabe fût organisé au Caire, ville qui devint le point de ralliement de plusieurs leaders politiques marocains: Abdel khalaq Torres, Allal Fassi, et Abdelkrim auxquels est venu se joindre Habib Bourguiba.
La déposition par la France en aôut 1953 du Sultan Sidi Mohamed Ben Youssef devait conduire les pays du Maghreb à des mouvements de violence et des soulèvements en masse: ( le conflit Franco-Marocain par S.Bernard.Institut de Sociologie de Bruxelles).
De même l'insurrection Algérienne du 1er Novembre 1954,son ampleur, son intensité et le caractère durable qu'elle a prise contre le colonialisme avait conduit le Maroc et la Tunisie, à apporter leur soutien inébranlable et sans réserve , par les actes et les faits à la Révolution Algérienne.
Le Maroc et la Tunisie ont été les appuis tenaces de l'Algérie sur tous les plans. Ils ont appuyé son action militaire jusqu'au bout et don action diplomatique, en ont subi les conséquences et des ripostes rigoureuses de l'occupant français,exemple des bombardements de d'Oujda et de Sakiet Sidi Youssef. Le Maroc et la Tunisie devaient assurer à l'armée de libération nationale la garntie d'une assistance indispensable à la poursuite de la lutte.
Ce n'est qu'en avril 1958,qu'une véritable réunion Maghrébine se tint à Tanger entre les représentants du Maroc, de l'Algérie( FLN) et de la Tunisie(Néo-Destour). Une union Maghrébine dont la forme serait à préciser,était envisagée.
Une Certaine idée du MAGHREB/ Un Maghreb qui assume sa diversité sans renier son unité
Par Omar H.C le samedi, décembre 5 2009, 01:19 - Lien permanent
Alger, 24/06/09 - L'association "Maghreb plus" vient de voir le jour à Alger, au terme de l'Université d'été de la CFCC (Confédération algérienne des cadres de la finance et de la comptabilité), qui s'est tenue les 21, 22 et 23 juin dans la capitale algérienne.
L'association, qui regroupe notamment des universitaires et des experts économiques des cinq pays maghrébins (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie), se dit convaincue de la concrétisation de l'idéal maghrébin et lance un appel à la conjugaison des efforts des acteurs de la société civile pour "léguer aux générations futures un Maghreb qui assume sa diversité sans renier son unité".
La présidence de "Maghreb plus" a été confiée à Me Mahmoudi Karim, président de la CFCC et le secrétariat général à l'universitaire marocain, Pr. Abdellatif Fekkak. D'autres universitaires de Tunisie, Libye et Mauritanie occupent des fonctions au sein du secrétariat exécutif de cette ONG, qui a lancé un appel aux autres acteurs de la société civile des cinq pays maghrébin à adhérer à "Maghreb plus" en vue de l'édification d'un ensemble régional maghrébin uni et fort.
L'économiste marocain, Pr Driss Benali s'occupera de la commission chargée de la promotion des relations multilatérales , alors que l’ancien diplomate et expert en questions énergétiques, M. Omar Hasnaoui Chaoui a été chargé du dossier Maghreb.
M. Hasnaoui a affirmé que le non Maghreb coûte plus cher que le Maghreb, ajoutant que la persistance de la crise économique internationale affecterait douloureusement l'économie maghrébine.
Dans une déclaration à la MAP, M.Omar Hasnaoui Chaoui, qui s'est félicité de la création de l'association "Maghreb plus", a fait observer que si l'intégration maghrébine était réalisée, la crise actuelle se ferait moins sentir sur les pays de la région.
Il a, à ce propos, lancé un appel aux différents acteurs de la société civile à transcender les contingences du moment pour se projeter dans un avenir commun en vue de relever les défis de la mondialisation.
Alger, 24/06/09 - L'association "Maghreb plus" vient de voir le jour à Alger, au terme de l'Université d'été de la CFCC (Confédération algérienne des cadres de la finance et de la comptabilité), qui s'est tenue les 21, 22 et 23 juin dans la capitale algérienne.
L'association, qui regroupe notamment des universitaires et des experts économiques des cinq pays maghrébins (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie), se dit convaincue de la concrétisation de l'idéal maghrébin et lance un appel à la conjugaison des efforts des acteurs de la société civile pour "léguer aux générations futures un Maghreb qui assume sa diversité sans renier son unité".
La présidence de "Maghreb plus" a été confiée à Me Mahmoudi Karim, président de la CFCC et le secrétariat général à l'universitaire marocain, Pr. Abdellatif Fekkak. D'autres universitaires de Tunisie, Libye et Mauritanie occupent des fonctions au sein du secrétariat exécutif de cette ONG, qui a lancé un appel aux autres acteurs de la société civile des cinq pays maghrébin à adhérer à "Maghreb plus" en vue de l'édification d'un ensemble régional maghrébin uni et fort.
L'économiste marocain, Pr Driss Benali s'occupera de la commission chargée de la promotion des relations multilatérales , alors que l’ancien diplomate et expert en questions énergétiques, M. Omar Hasnaoui Chaoui a été chargé du dossier Maghreb.
M. Hasnaoui a affirmé que le non Maghreb coûte plus cher que le Maghreb, ajoutant que la persistance de la crise économique internationale affecterait douloureusement l'économie maghrébine.
Dans une déclaration à la MAP, M.Omar Hasnaoui Chaoui, qui s'est félicité de la création de l'association "Maghreb plus", a fait observer que si l'intégration maghrébine était réalisée, la crise actuelle se ferait moins sentir sur les pays de la région.
Il a, à ce propos, lancé un appel aux différents acteurs de la société civile à transcender les contingences du moment pour se projeter dans un avenir commun en vue de relever les défis de la mondialisation.
Une Certaine idée du MAGHREB/Déclaration d'Alger
Par Omar H.C le samedi, décembre 5 2009, 01:18
DECLARATION D’ALGER
Maghreb+ est une ONG dont les objectifs, les missions et les valeurs seront publiées ultérieurement. Elle est constituée des quinze (15) membres fondateurs et signataires ci-dessous.
-A tous ceux qui nourrissent l’idée d’une communauté de destin en s’intégrant dans un rassemblement régional fort pour relever les défis du développement.
-A tous ceux qui souhaitent hisser les rapports unissant les peuples du Maghreb à un niveau leur permettant de concrétiser leur aspiration à un avenir meilleur fondé sur la complémentarité économique et l’interaction sociale.
-A tous ceux qui croient à un Maghreb respectueux des États et des individus, à un Maghreb fort, à l’intérieur et à l’extérieur,
-A tous ceux qui ont la vision, des convictions profondes et qui ont les capacités d’agir pour le Maghreb de demain.
DECLARATION D’ALGER
Maghreb+ est une ONG dont les objectifs, les missions et les valeurs seront publiées ultérieurement. Elle est constituée des quinze (15) membres fondateurs et signataires ci-dessous.
-A tous ceux qui nourrissent l’idée d’une communauté de destin en s’intégrant dans un rassemblement régional fort pour relever les défis du développement.
-A tous ceux qui souhaitent hisser les rapports unissant les peuples du Maghreb à un niveau leur permettant de concrétiser leur aspiration à un avenir meilleur fondé sur la complémentarité économique et l’interaction sociale.
-A tous ceux qui croient à un Maghreb respectueux des États et des individus, à un Maghreb fort, à l’intérieur et à l’extérieur,
-A tous ceux qui ont la vision, des convictions profondes et qui ont les capacités d’agir pour le Maghreb de demain.
Une Certaine idée du MAGHREB/ Déclaration d'Alger...suite.
Par Omar H.C le samedi, décembre 5 2009, 01:17
A tous ceux qui sont convaincus que, l’édification du Maghreb (constitué des 5 États : Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie), de son intégration économique et culturelle constitue une nécessité;
* A tous ceux qui sont habités par l’idée d’un grand destin commun;
* A tous ceux qui veulent léguer aux générations futures un Maghreb qui assume sa diversité sans ne renier son unité;
* A l’heure, de la déferlante de la mondialisation incite les Nations à se mobiliser pour se constituer en groupements régionaux.
* A l’heure où les entités nationales trouvent leurs expressions identitaires au sein d’ensembles régionaux.
* A l’heure de la globalisation où le monde se constitue en groupes régionaux;
* A l’heure où les Nations multiplient les accords de partenariat pour relever les défis de la mondialisation;
* A l’heure où les entités nationales trouvent leurs expressions identitaires au sein d’ensembles régionaux où l’identité peut s’affirmer d’avantage dans l’intégration à un ensemble plus vaste susceptible de favoriser l’épanouissement de chacun;
Nous leur adressons cet appel et nous les invitons à joindre Maghreb+ pour faire de cette espérance de la société civile une réalité vivante.
Le Maghreb ne peut rester en dehors de ce mouvement. Il est devenu impératif pour lui d’inscrire son avenir dans une nouvelle dynamique d’un Maghreb+ sans frontière scientifique, sans frontière économique, sans frontière culturelle et sociale.
Sachant que le non Maghreb se traduit par un coût;
Sachant par ailleurs, que les pays Maghrébins aspirent à ne pas rater ce rendez-vous historique, face à la mondialisation, il est nécessaire de développer les valeurs de la démocratie pluraliste, de la méritocratie, de la compétitivité régionale et l’autonomie de régions viables.
Sachant qu’il est temps de capitaliser le patrimoine historique commun pour en faire un atout;
A tous ceux qui sont convaincus que, l’édification du Maghreb (constitué des 5 États : Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie), de son intégration économique et culturelle constitue une nécessité;
* A tous ceux qui sont habités par l’idée d’un grand destin commun;
* A tous ceux qui veulent léguer aux générations futures un Maghreb qui assume sa diversité sans ne renier son unité;
* A l’heure, de la déferlante de la mondialisation incite les Nations à se mobiliser pour se constituer en groupements régionaux.
* A l’heure où les entités nationales trouvent leurs expressions identitaires au sein d’ensembles régionaux.
* A l’heure de la globalisation où le monde se constitue en groupes régionaux;
* A l’heure où les Nations multiplient les accords de partenariat pour relever les défis de la mondialisation;
* A l’heure où les entités nationales trouvent leurs expressions identitaires au sein d’ensembles régionaux où l’identité peut s’affirmer d’avantage dans l’intégration à un ensemble plus vaste susceptible de favoriser l’épanouissement de chacun;
Nous leur adressons cet appel et nous les invitons à joindre Maghreb+ pour faire de cette espérance de la société civile une réalité vivante.
Le Maghreb ne peut rester en dehors de ce mouvement. Il est devenu impératif pour lui d’inscrire son avenir dans une nouvelle dynamique d’un Maghreb+ sans frontière scientifique, sans frontière économique, sans frontière culturelle et sociale.
Sachant que le non Maghreb se traduit par un coût;
Sachant par ailleurs, que les pays Maghrébins aspirent à ne pas rater ce rendez-vous historique, face à la mondialisation, il est nécessaire de développer les valeurs de la démocratie pluraliste, de la méritocratie, de la compétitivité régionale et l’autonomie de régions viables.
Sachant qu’il est temps de capitaliser le patrimoine historique commun pour en faire un atout;
Une Certaine idée du MAGHREB/ Les 15 membres signataires fondateurs de MAGHREB+
Par Omar H.C le samedi, décembre 5 2009, 01:13
1/ POUR L’ALGERIE :
Karim Mahmoudi
Redouane Hamza
Abdelhak Lamiri
Ait Ali Oudia Ali
Abdelkrim Seddiki
Nourredine Ameur
2/ POUR LE MAROC
Driss Ben Ali
Omar Hasnaoui Chaoui
Mustapha Latfi el Ammari
Abdelatif Fekkak
Amina Belarbi
3/POUR LA MAURITANIE
Moussa Samba Sy
4/POUR LA TUNISIE
Mme Rym Hachicha Athmani
5 /POUR LA LIBYE
POUR LE CANADA (ONG) : Gilles Cloutier
1/ POUR L’ALGERIE :
Karim Mahmoudi
Redouane Hamza
Abdelhak Lamiri
Ait Ali Oudia Ali
Abdelkrim Seddiki
Nourredine Ameur
2/ POUR LE MAROC
Driss Ben Ali
Omar Hasnaoui Chaoui
Mustapha Latfi el Ammari
Abdelatif Fekkak
Amina Belarbi
3/POUR LA MAURITANIE
Moussa Samba Sy
4/POUR LA TUNISIE
Mme Rym Hachicha Athmani
5 /POUR LA LIBYE
POUR LE CANADA (ONG) : Gilles Cloutier
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