Par Omar H.C le dimanche, décembre 6 2009, 00:36
C'est ainsi que les populations du Maghreb vécurent pendant des siècles avec un Islam sunnite dans sa tradition la plus orthodoxe et sous sa forme la plus rigoureusement juridique; le malikisme.Selon Abdellah Laroui, "un système d'idées refusant tout exclusivisme où le ralliement communautaire et l'esprit de tolérance constituent le fondement de l'orthodoxie sunnite". (dans "l'histoire du Maghreb"-F.Maspero)
C'est sur ce fond de Malikisme rigoureux, tour à tour humanisé,spiritualisé, puis altéré par la décadence des confréries que s'exercèrent au Maghreb , à partir du début du XXè siècle ,les influences du réformisme musulman de la Nahda (Renaissance) à la fois religieuse ,culturelle, sociale et politique.
De Louis Massignon à René Habachi,de Zaki Arsousi à Abdel hamid Ben badis(fondateur du mouvement réformiste orthoxe en Algérie) tous ,sont unanimes à reconnaitre que l'unité du corps social correspond à la base à une unité de culture et de religion,sentiment d'appartenance à la même communauté spirituelle et linguistique. De ce fait l'arabisme (intégrant le nationalisme arabe,-al qaumia al arabia ouahda,solidarité et unité arabe ) et l'Islam, apparaissent comme deux composantes insépérables de la personnalité nationale au Maghreb.
Dans les années vingt, face à l'occupation française,l'idée d'une unité Maghrébine fut lancée par un petit nombre d'intellectuels. C'est à Paris que se produisit la première veilléité d'unité Maghrébine,lorsque fût crée, en 1926, l'Etoile Nord Africaine, qui revendiquait l'indépendance totale de l'Afrique du Nord. Elle fût suivie en 1927 par l'Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord.( A E M A N ), enfin lors de la plateforme de juin 1936 dont le texte insistait sur les problèmes particuliers à chacun des pays(Dahir berbère pour le Maroc et toutes les mesures d'exception pour l'Algérie et la Tunisie.
Les questions d'identité nationale,de mobilisation sociale,de l'idée maghrébine, se forgèrent dans l'esprit de ses membres qui devaient devenir des leaders de leurs pays respectifs,comme Messali Hadj, Ferhat Abbas, Habib Bourguiba, Ahmed Balafrej; sans oublier l'influence de l'Emir Chakib Arslan qui s'intéressait au Maghreb entier, considéré comme l'une des parties intégrantes de cette Nation Arabe à constituer.
En Janvier 1947, un Congrés du Maghreb Arabe fût organisé au Caire, ville qui devint le point de ralliement de plusieurs leaders politiques marocains: Abdel khalaq Torres, Allal Fassi, et Abdelkrim auxquels est venu se joindre Habib Bourguiba.
La déposition par la France en aôut 1953 du Sultan Sidi Mohamed Ben Youssef devait conduire les pays du Maghreb à des mouvements de violence et des soulèvements en masse: ( le conflit Franco-Marocain par S.Bernard.Institut de Sociologie de Bruxelles).
De même l'insurrection Algérienne du 1er Novembre 1954,son ampleur, son intensité et le caractère durable qu'elle a prise contre le colonialisme avait conduit le Maroc et la Tunisie, à apporter leur soutien inébranlable et sans réserve , par les actes et les faits à la Révolution Algérienne.
Le Maroc et la Tunisie ont été les appuis tenaces de l'Algérie sur tous les plans. Ils ont appuyé son action militaire jusqu'au bout et don action diplomatique, en ont subi les conséquences et des ripostes rigoureuses de l'occupant français,exemple des bombardements de d'Oujda et de Sakiet Sidi Youssef. Le Maroc et la Tunisie devaient assurer à l'armée de libération nationale la garntie d'une assistance indispensable à la poursuite de la lutte.
Ce n'est qu'en avril 1958,qu'une véritable réunion Maghrébine se tint à Tanger entre les représentants du Maroc, de l'Algérie( FLN) et de la Tunisie(Néo-Destour). Une union Maghrébine dont la forme serait à préciser,était envisagée.
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